Jeanine Mabunda, la Présidente de l’Assemblée Nationale congolaise a été déchue par ses paires le décembre dernier avec 281 voix pour sur 483, un bulletin nul et une abstention. La séance de destitution a été dirigée au palais du peuple par un bureau d’âge ayant pour président le doyen Christophe Mboso.
Cette destitution est intervenue dans une atmosphère institutionnelle très tendue en République Démocratique du Congo avec l’annonce le 6 décembre passé par le président Felix Tshsekedi de rompre l’alliance au pouvoir depuis deux ans entre son parti le Cap et le Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila.
La majorité détenue par son parti politique le FCC n’a pas réussi à la maintenir à la tête de l’institution. Elle était visée par une pétition qui demandait sa destitution pour gestion opaque des finances, de mépris à l’égard de la plénière mais aussi des violations répétées de la constitution et du règlement intérieur. Des accusations qu’elle a rejetées en bloc. Jeanine Mabunda n’était pas la seule visée par les pétitions, les membres du bureau de l’Assemblée sauf le questeur adjoint (hospitalisé pour AVC) étaient également menacés.