Les gouvernements du Rwanda et de la République démocratique du Congo (RDC) ont signé un protocole d’accord provisoire pour la paix, un espoir vers une résolution durable du conflit dans l’Est de la RDC. Annoncé mercredi conjointement par les deux pays et les États-Unis, cet accord pourrait être formellement signé dès le 27 juin.
Ce partenariat stratégique intervient après trois jours de négociations intensives, et constitue une avancée majeure dans le processus de recherche de paix de la région, riche en minéraux essentiels tels que le tantale, le cobalt, l’or, le cuivre et le lithium. L’accord vise à garantir l’intégrité territoriale de la RDC, à interdire les hostilités, ainsi qu’à engager le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques.
Les accords incluent également la création d’un mécanisme de sécurité conjointe, une proposition qui avait été discutée l’année dernière sous médiation angolaise. Toutefois, la médiation angolaise a été interrompue en mars dernier, suite à des désaccords persistants entre Kigali et Kinshasa.
Les tensions entre le Rwanda et la RDC ont atteint un point critique cette année, avec l’essor des combats dans l’Est. La progression du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, qui a pris le contrôle de plusieurs grandes villes, alimente la crainte d’un conflit régional plus large. La RDC accuse Kigali de soutenir militairement le M23, accusation que le Rwanda nie, invoquant son droit à la légitime défense contre les groupes rebelles et les milices hutus responsables du génocide de 1994.
Ce nouvel accord marque une étape clé dans la recherche de la stabilité dans l’Est du Congo, un enjeu vital pour toute la région, et ouvre la voie à une possible résolution durable du conflit.
FD