D’abord actrice à succès depuis plus d’une décennie, la nigériane fait aujourd’hui parler d’elle derrière la caméra. Celle qu’Oprah Winfrey surnomme la Julia Roberts africaine vient de vendre son tout premier film à Netflix.
Cover Lionheart
En Septembre dernier, Netflix, le leader mondial du streaming et de la vidéo à la demande, a acquis le film nigérian Lionheart pour 3,8 millions de dollars, faisant de sa réalisatrice, Geneviève Nnaji, la première milliardaire, en Naira, de Nollywood. Une juste consécration pour une des valeurs sûres de l’industrie cinématographique nigériane. Il faut savoir que Geneviève Nnaji a donné plus de la moitié de sa vie au cinéma nigérian. Elle joue dans les productions de Nollywood depuis l’âge de 8 ans.
Reconversion réussie
« Je fête mes 20 ans de carrière dans le cinéma. Je suis reconnaissante pour ma vie, mon parcours et mon évolution jusque-là »,
pouvait-on lire dans le message de fin d’année publié sur Instagram par l’actrice, et désormais réalisatrice, Geneviève Nnaji.
La nigériane a de quoi se réjouir. 2018 a été une année particulièrement fructueuse pour elle. C’est durant cette année que l’actrice a signé un contrat avec l’agence américaine United Talent Agency, qui représente entre autres Angelina Jolie, Johnny Depp et Channing Tatum. Devenue une véritable star internationale depuis plusieurs années, la nigériane a également surpris en excellant dans un domaine où elle était complètement novice. En effet, 2018 a également été l’année durant laquelle son film Lionheart est devenu le premier film africain racheté par Netflix. La particularité de ce film est que cette fois, la perle de Nollywood ne se contente pas d’y avoir le rôle-titre. Geneviève Nnaji a entièrement réalisé la nouvelle pépite du box-office nigérian. Délicieusement schizophrène, la nigériane y tient également le rôle-titre, car si elle semble désormais prête à faire des merveilles derrière la caméra, elle n’en restera pas moins une merveilleuse actrice.
Actrice précoce et éternelle
Son premier rôle, Genevieve Nnaji l’a joué à l’âge de 8 ans, le soap opera Ripples. La jeune fille née le 3 mai 1979, à Mbaise, semblait destinée à illuminer les grands écrans. Pourtant, après son premier rôle, elle doit attendre plusieurs années avant de repasser sur les écrans, le temps de grandir, à Lagos, en compagnie de ses 7 frères et sœurs et de ses parents. Elle fait ses études secondaires au Methodist Girls College Yaba avant de rejoindre l’université de Lagos. C’est durant son cursus universitaire qu’elle renoue avec le monde du cinéma. Elle passe des castings pour plusieurs films d’une industrie cinématographique nigériane qui vit alors ses premières heures.
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Finalement, la jeune nigériane décroche un rôle dans le film « Most Wanted ». Elle tournera ensuite dans Last Party, Mark of the Beast et Ijele. Au fil des années, sa capacité à camper plusieurs types de personnages féminins conquiert le public nigérian, d’abord, avant que son talent ne soit reconnu sur le plan international. Elle a d’ailleurs remporté plusieurs récompenses au fil de sa carrière, dont une nomination de meilleure actrice de l’année 2001 aux « City People Awards », puis un titre de meilleure actrice aux Africa Movie Academy Awards (AMAA), en 2005. Finalement, celle qui finit par devenir une des actrices les mieux payées et les plus respectées de Nollywood s’impose aux yeux du monde entier. Geneviève Nnaji fait d’ailleurs partie des actrices ayant popularisé les films nigérians hors du continent africain. Au final, elle a joué dans plus de 80 films.
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Son impressionnant premier essai en tant que réalisatrice est une nouvelle preuve de la polyvalence affichée par la jeune femme au fil des années. Égérie pour des enseignes de savon, de lessive ou de boisson, la coqueluche de Nollywood a également été chanteuse et styliste. A bientôt 40 ans, Geneviève Nnaji n’a visiblement pas peur de se lancer de nouveaux challenges.