C’est le 30 juillet 2007, douze ans jour pour jour que le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre, ancien Secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Kigbafori Soro, ont décrété de concert la fin de la guerre en mettant de façon symbolique le feu dans une benne remplie d’armes de guerre au stade de la Paix à Bouaké.
C’est le 30 juillet 2007, douze ans jour pour jour que le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre, ancien Secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Kigbafori Soro, ont décrété de concert la fin de la guerre en mettant de façon symbolique le feu dans une benne remplie d’armes de guerre au stade de la Paix à Bouaké.
Mais a-t-il simplement suffit de brûler quelques milliers de kalachnikov pour passer l’examen de passage de la paix après près de cinq années de conflit, pour voir s’effondrer les différents murs de méfiance et de haine qui se sont dressés depuis le 19 septembre 2002 ?
En partie oui, par la détermination affichée par le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafori, à tourner la page de la guerre et à installer la Côte d’Ivoire dans un processus irréversible de sortie de crise. En partie également grâce à la volonté du Président Laurent Gbagbo qui a initié le Dialogue direct, a cru en la sincérité de son Premier ministre d’alors et s’est rendu en confiance pour la première fois à Bouaké, pour y célébrer la Paix retrouvée entre toutes les filles et tous les fils de Côte d’Ivoire, quelques mois seulement après la signature de l’Accord politique de Ouagadougou (APO).
Ainsi ce 30 juillet 2007, sous la supervision du facilitateur, SEM. Blaise Compaoré, Président à l’époque du Burkina Faso, les différents protagonistes de la crise ivoirienne de 2002 se sont retrouvés au stade de Bouaké pour marquer officiellement la fin de la crise et donner un coup d’accélérateur au processus de paix à travers une cérémonie dénommée ‘’Flamme de la Paix’’.
Cette cérémonie a été rehaussée, outre Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne, par la présence de plusieurs chefs d’Etat. Environ 25.000 personnes issues de toutes les contrées du pays ont fait le déplacement du Stade municipal de Bouaké pour assister à cette grande cérémonie de retrouvailles et de Réconciliation, marquant un grand tournant dans la vie de notre jeune nation.
Dans leurs différentes allocutions, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont célébré la Paix, la Réunification et la Réconciliation nationale. « Oui, nous sommes à la paix. Je voudrais dire aux Ivoiriens qu’aujourd’hui, la paix que nous recherchions tant, la paix pour laquelle nous faisions tant de manifestation, elle est là- La guerre est finie », avait rassuré le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Pour sa part, le Premier ministre Guillaume Soro appellera alors ses concitoyens à rejoindre leurs résidences qu’ils avaient quittées. « Je lance un appel solennel aux différents déplacés de guerre : rejoignez vos domiciles, vos lieux de travail. La Côte d’Ivoire est réunifiée, la paix est là », avait-il lancé.
C’est pourquoi au moment où en 2019, il prône encore la Réconciliation, le Pardon et la Paix, il est tout à fait à l’aise pour dire à qui veut l’entendre que sa détermination de réconcilier les Ivoiriens et d’aller à une paix durable ne date pas d’aujourd’hui et ne résulte d’aucun calcul opportuniste.
A travers la Flamme de la Paix, Guillaume Soro et Laurent Gbagbo ont adressé des messages forts au monde entier. Premièrement, il n’existe aucun avenir pour la Côte d’Ivoire dans la belligérance ; ensuite c’est aux Ivoiriens de trouver les voies et moyens de sortie de crise, enfin il y a un devoir de solidarité des Africains et de la communauté internationale envers la Côte d’Ivoire.
Signé 04 mois plus tôt, c’est grâce à l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) qui a vu la nomination de Guillaume Soro au poste de Premier ministre que cette cérémonie de la Flamme de la Paix, symbole du rapprochement entre les belligérants a eu lieu. Mieux, sous la houlette de Guillaume Soro, les dispositions de l’APO ont été immédiatement mises en œuvre. Il s’agit du désarmement, du démarrage des audiences foraines et de l’identification des personnes ; de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et la réforme de la sécurité de l’Etat.
C’est d’ailleurs tout ce vaste programme qui a abouti à l’organisation d’élections libres, transparentes et ouvertes en 2010 certifiées par les Nations unies. Qui a vu l’élection au second tour du Président Alassane Ouattara.
Douze ans après, la détermination de Guillaume Soro à amener les Ivoiriens à une véritable réconciliation n’a pas baissé d’un iota. Pour lui, seuls le Pardon et la Réconciliation permettront à notre cher pays, la Côte d’Ivoire de retrouver sa place de locomotive de la sous-région et retrouver son rang parmi les meilleurs pays réformateurs dans le monde entier.
Douze ans après, Guillaume Soro, aujourd’hui Président du Comité Politique, est toujours sur ce chemin