En Centrafrique, dix candidats de l’opposition ont appelé mardi à « l’annulation pure et simple et la reprise » des élections présidentielles et législatives du 27 décembre, invoquant « de nombreuses irrégularités ».
Ce recours intervient un jour après que le président sortant Faustin Archange Touadéra a été annoncé vainqueur du premier tour du scrutin avec 53,92% par la Comission électorale.
Les camps de l’opposition ont déclaré dans un communiqué qu’il y avait « de nombreuses irrégularités qui ont entaché les élections » en raison de l’absence de scrutin dans près de la moitié des bureaux de vote.
En outre, de nombreuses exemptions ont été accordées par l’ANE aux électeurs pour qu’ils votent ailleurs que dans leurs circonscriptions.
Les mouvements d’humeur de l’opposition s’installent dans un contexte sécuritaire tendu. Le pays est en proie à une guerre civile depuis huit ans. Les deux tiers du territoire sont contrôlés par des groupes armés, dont les principaux ont lancé une nouvelle offensive huit jours avant les élections.
Pour rappel, le résultat des dernières élections n’a pas encore été confirmé par la Cour constitutionnelle centrafricaine.