– Lors d’un entretien exclusif très attendu avec Vox Africa, le journaliste et leader d’opinion Alain Foka a livré une analyse percutante et sans langue de bois sur la situation politique, la démocratie et les élections en Afrique. À travers cet échange, Foka a affirmé sa position de leader d’opinion, condamnant certaines personnalités politiques, soutenant habilement d’autres…
La Côte d’ivoire, un pays phare de l’Afrique francophone
Pour Alain Foka , l’Afrique doit continuer à progresser vers une démocratie plus mature et disruptive. Il a insisté sur le fait que la démocratie ne se limite pas à des élections, mais doit inclure la liberté d’expression, la transparence, et la la justice sociale. A propos des échéances électorales en côte d’ivoire, le panafricaniste Alain Foka a clairement condamné l’exclusion des opposants Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, de charles blé goudé, et Soro Guillaume des élections d’octobre 2025. Ses propos sont bien tranchés et assumés:
« Pour moi je pense que la Côte d’Ivoire est un pays phare de l’Afrique francophone; c’est un grand pays qui connaît des transformations extraordinaires, mais c’est aussi un pays qui est à l’image de tout ce qui se passe sur le continent . Nous avons un pays où l’on est en train de répéter exactement ce qui s’est passé il y a quelques années. Et pour moi, ça m’embêterait qu’il tombe encore et qu’il sombre encore dans la violence, parce que c’est un pays phare que nous aimons tous. Mais je sais que certains diront que c’est pas mon pays sauf que moi j’aime l’ensemble des pays africains. Si tous ces pays vont bien l’Afrique va aller bien.
Quand je regarde aujourd’hui ce qui se passe en Côte d’Ivoire, j’ai l’impression qu’on rejoue un match qui s’est joué il y a quelques années où on exclut quelqu’un pour ses origines, pour son appartenance à tel ou tel groupe. Cela me dérange un peu parce que je pense que ça doit se jouer sur le tapis vert pour parler de façon un peu sportive où chacun doit pouvoir compétir. J’ai donc peur que cette exclusion amène encore les mêmes à produire encore les mêmes effets qu’il y a quelques années; c’est-à-dire que les gens se déchirent pour ça tout simplement. Honnêtement, j’ai du mal à comprendre qu’on exclut tout ce monde-là du jeu politique ; j’ai beaucoup de mal alors que je m’attendais à ce que ce président qui a fait trois mandats déjà et qui a un certain âge se dise: « bon on va apaiser, on va remettre des choses à leur place » ;
Malgré tout, il garde encore un peu d’espoir dans ce sombre climat pré-électoral:
« Maintenant je sais que c’est quelqu’un qui est d’une intelligence remarquable et je me dis : « Mais qu’est-ce qui se passe pour qu’on en soit là. Guillaume Soro, c’est son proche et ils étaient très proches. Il lui a fait des promesses. Mais est-ce qu’il y a des choses qu’on ne sait pas ? On aimerait bien savoir, mais pour moi je trouve que tout ça c’est bien dommage parce qu’en réalité les partisans de d’Alassane Ouatara accusent Guillaume Soro d’avoir été impatient.
Et donc cela ferait qu’on doive l’exclure de la compétition ? Je suis un peu curieux de comprendre ce raisonnement là. Je me demande, qu’ils soit impatient ça c’est son problème, maintenant qu’on le laisse aller devant les électeurs et ces derniers feront leur choix. J’ai également écouté des gens dire « Je ne laisserai pas des gens mettre le désordre dans ce pays , peut-être que c’est en empêchant ces gens la d’être là que le désordre viendra. » On a vu comment le désordre est arrivé, et Guillaume Soro faisait partie de ceux qui sont allés lever une armée. Et pour qui ? Chacun le sait. »
Roland Renaud