Airtel Africa envisage de revendre ses tours de télécommunications. 4 500 tours reparties à travers cinq pays sont concernées par cette opération indique Bloomberg. Selon Raghunath Mandava, qui dirige la compagnie, cette opération vise à faire baisser le niveau de sa dette. “Nous cherchons constamment des moyens d’abaisser notre endettement. Et nous préférons le faire plus vite avec la cession de ces tours”. Le prix de vente de ces infrastructures n’a pas été indiqué.
Il faut noter que cette opération intervient alors qu’Airtel doit rembourser 750 millions d’euros d’ici mai 2021 et qu’un autre versement de 505 millions d’euros est attendu d’ici mars 2023. L’endettement total de la compagnie était passé de 7,7 milliards $ à 3,5 milliards $ à la faveur de sa scission avec sa maison-mère, l’Indien Bharti Airtel et de son introduction aux bourses de Londres et de Lagos. L’argent levé lors de ces opérations avait servi à réduire l’endettement d’Airtel Africa.
Le mouvement d’Airtel s’inscrit dans une dynamique d’ensemble. En effet, beaucoup d’opérateurs de réseaux mobiles préfèrent aujourd’hui céder leurs tours à des opérateurs spécialisés. Ainsi, ils s’économisent les frais de maintenance et s’évitent les soucis relatifs à la sécurité des installations, les difficultés liées à l’approvisionnement en électricité ou encore aux infrastructures routières défaillantes.
Dans le cas d’Airtel, la compagnie entend céder ses tours puis ensuite les louer auprès des repreneurs éventuels. En outre la compagnie veut profiter de la proximité des 14 pays africains où elle est présente pour poursuivre le déploiement de la fibre optique. En dépit de la pandémie du Covid-19, explique Raghunath Mandava, Airtel a déployé 9 000 kilomètres (km) de fibre cette année, portant le total de son réseau de fibre à 47 000 km.